Lucien, un oiseau migrateur qui nous a quitté.es
Il fait un peu froid, ce n’est plus la saison, les oiseaux migrateurs sont déjà partis
et notre ami Lucien Farhi vient de les rejoindre, quelque part dans un ailleurs.
Et pourtant, il va continuer de voler dans nos parages. Nos souvenirs avec lui seront comme des hirondelles qui se poseront sur les fils électriques, les rebords des fenêtres ou des bibliothèques, près des pots de pistaches ou sur les pêchers, sur les enseignes des cinémas ou des théâtres. Ces souvenirs seront des hirondelles qui annonceront l’amitié, le désir d’un monde plus chaleureux, l’envie de partager et de comprendre.
Les souvenirs, nous en avons tous et toutes, plein. En voici quelques-uns des nôtres, recueillis autour du Collectif des Outils du soin.
Lucien et ses mille casquettes, ses mille métiers, la science, l’agronomie, l’économie et la littérature, les pêches, le cinéma, l’informatique, l’engagement dans de multiples combats, l’économie solidaire, le soutien aux migrants…
Lucien et son attention, son envie de comprendre, s’interrogeant sur les enjeux de chacun des projets qu’on lui soumettait en y ajoutant sa capacité visionnaire. Le Collectif des Outils du soin lui doit beaucoup.
Lucien et sa puissance de travail, avec ses mails à 4 heures du matin, où dans la nuit il avait pu conceptualiser un dossier très compliqué fidèle à son exigence.
Lucien et son imagination concrète pour trouver des outils adaptés, créant le site pour rendre simplement accessibles les cordels, les livrets, les vidéos.
Lucien et son regard aigu, son humour, sachant parler des épreuves comme d’« un comique de répétition » et sa sagesse, sachant tourner des pages et en inventer d’autres.
Lucien et son intelligence politique, analysant finement la complexité du monde en peu de phrases.
Lucien et sa générosité de partager son expérience, en sachant prendre le temps. Les cordels sur l’industrie pharmaceutique, le prix des médicaments, les brevets, la protection sociale, le rôle des patients dans leurs choix de soin, lui doivent beaucoup.
Lucien et son hospitalité, la pâtisserie libanaise, les kadaïfs, les glaces, et sa façon d’écouter chacun sur ce qui est important.
Lucien et sa curiosité, sa culture, son ouverture vis-à-vis de toutes les propositions artistiques et son propre plaisir de l’écriture dans La Saga du comptoir, les contes, les éditos…
Tous ces souvenirs resteront avec nous et ils sauront nous annoncer le printemps quand nous en aurons besoin.
Le Collectif des Outils du soin
Commentaires